Transports en commun à Bruxelles : une nouvelle étoile est (virtuellement) née

Transports en commun à Bruxelles : une nouvelle étoile est (virtuellement) née

Il n’est pas nécessaire de s’appesantir sur la situation des usagers des transports en commun à Bruxelles, qui se déplacent à 8 ou 9 kilomètres à l’heure, moins de la moitié de la vitesse de que ceux qui utilisent une voiture.

Il y a quelques années, un groupe de citoyens avait présenté une formule intéressante, la Cityvision, qui permettrait d’améliorer drastiquement la situation pour un coût bien moindre que les quelques projets d’infrastructures lourdes peu efficaces mis en avant par le Gouvernement régional.

Il ne s’est pas passé grand chose depuis, les budgets d’investissements d’infrastructure ayant surtout fait la part belle à des portiques fermant l’accès au métro ainsi que quelques études n’apportant aucune réponse aux attentes des Bruxellois.

Il y a quelques mois pourtant un groupe politique a présenté un nouveau concept, le REB – Réseau Express Bruxellois.

Il y a déjà le RER – Réseau Express Régional – que beaucoup souhaitent, dont tous les responsables politiques parlent et pour lequel aucun ne fait rien, se retranchant aisément devant le flou en matière de responsabilités (État, régions ?  SNCB, STIB, De Lijn ou TEC ?  Ce n’est pas moi, c’est l’autre), à tel point que l’accord de gouvernement a cru devoir inventer un nouvel organe  institutionnel – la Communauté métropolitaine – pour s’en occuper… peut-être dans quelques années, l’affaire étant tout sauf prête à voir le jour.

Face à cela, le REB est un concept similaire au RER – exploiter les infrastructures ferroviaires disponibles pour assurer une desserte ferroviaire urbaine de qualité en région bruxelloise.  Il s’agit tout simplement de faire rouler des trains fréquents sur des voies existantes, ou qui existeront, entre les gares existantes complétées de quelques arrêts supplémentaires stratégiquement placés pour optimiser la desserte.  Une idée en fait identique à celle mise en œuvre dans de nombreuses villes : cela éviterait que la capitale de l’Europe devienne la dernière ville européenne sans chemin de fer urbain.

La différence avec le RER est que le REB, en offrant une desserte à haute fréquence toute la journée,   met l’accent sur l’ensemble des déplacements urbains et pas seulement sur les navettes aux heures de pointe.  Il n’est nullement concurrent du RER ; au contraire il l’anticipe, et pourra se fondre avec lui le jour – plus ou moins lointain – où ce dernier verra le jour.

Le réseau ferroviaire sur lequel se développera la REB est largement complémentaire à celui de l’embryonnaire métro bruxellois : Shaerbeek, Berchem, Uccle, Boitsfort et bien d ‘autres communes en bénéficient.

Ensemble, ils offrent aux dix-neuf communes de l’agglomération un réseau rapide, qui se superpose au réseau fin de la STIB (trams et autobus)  : 94 arrêts desservis sur 90 km de réseau parcouru à haute fréquence et haute vitesse par des trains et métros.

Le REB est ainsi complémentaire de la CityVision, qui, elle, vise à offrir une desserte fine de qualité.  Une agglomération de la taille de Bruxelles a besoin aussi d’un niveau supérieur, reliant rapidement les principaux pôles.

Du fait d’une large utilisation de l’existant d’une part, du faible nombre de kilomètres que doivent parcourir  les trains concernés d’autre part, le REB est une formule très peu coûteuse.

Axé sur la Région de Bruxelles-Capitale, il ne patauge pas dans l’imbroglio belgo-belge de la répartition institutionnelle des compétences.

On n’attend donc plus que les décisions politiques pour sa mise en place.

 

 

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